REGARD'EN BAS

REGARD'EN BAS

Regard’en bas est un mouvement de sousveillance. Ce terme désigne, pour le père de la technologie portable Steve Mann, « les capacités données a chaque citoyen de faire usage des dispositifs numériques pour « regarder d’en bas » les différentes formes de pouvoirs étatiques ou commerciaux. » À travers différents protocoles accessibles à tous, ce mouvement a pour objectif de fournir aux habitants, aux citoyens, aux usagers des moyens qui détournent les dispositifs de vidéosurveillance présents dans l’espace public afin d’exercer un contrôle citoyen et surveiller ceux qui nous surveillent. Tous les protocoles sont disponibles sur le site internet du mouvement avec les fichiers d’origine des protocoles en libre accès. Les fichiers peuvent donc être partager et les citoyens peuvent s’en inspirer et se les approprier. C’est dans cette logique économique et juridique du libre de droit que mon projet s’implante. Chaque protocole suit également une logique du low tech, c’est-à-dire qu’ils ne nécessitent pas de grands moyens techniques pour être réaliser. En effet, les citoyens n’ont besoin en générale que d’une imprimante, de divers papiers, de feutres, de la colle et dans certains cas de leur smartphone. Les fonctions des différents protocoles sont diverses : rendre visible le mouvement en le partageant,  sensibiliser les individus, mettre en évidence la présence des caméras de surveillance, interroger leur rôle et fonctionnement, leur efficacité, leur nécessité ainsi que leur danger… Pour ce projet j’ai réalisé un important travail de graphisme sur l’esthétique militante notamment par l’utilisation de typographie sans-sérif, par l’utilisation du noir et blanc, par les aplats de couleur, par le choix de trames bi chromiques. Comme tout mouvement militant, j’ai dû réfléchir à une identité visuelle singulière qui soit identifiable par tous. Le logo représente une main qui forme un œil. Une cible se trouve au centre de l’œil et symbolise la pupille. La main devient alors une arme qui permet de mettre en évidence la présence des caméras et donc d’exercer la sousveillance.